Les stages d'anglais gratuits à l'école arrivent.

  Des stages d'anglais pendant les vacances. Voilà ce qui sera proposé
aux collégiens et lycéens dès le mois prochain. Le ministre de l'Education
nationale avait évoqué ce projet à la rentrée, rêvant à des adolescents
français parfaitement bilingues. Ses services en demanderont très
officiellement la mise en place par une note adressée aujourd'hui à tous
les recteurs, inspecteurs et proviseurs. Ces derniers ont donc trois
semaines pour s'y préparer. Les sessions intensives, gratuites, doivent
être proposées à partir du 9 février pour les élèves de la zone A,
première à bénéficier des vacances d'hiver. Les Franciliens, eux, pourront
débuter leur stage une semaine plus tard.
  L'idée de ce dispositif est la suivante : offrir à tous ce que seuls
certains peuvent se payer. En l'occurrence, des cours particuliers ou des
séjours linguistiques en Grande-Bretagne, voire aux Etats-Unis. C'est de
saison, alors que le salon Expolangues bat son plein, porte de Versailles
à Paris, proposant une profusion de solutions
- payantes - aux parents qui veulent améliorer l'anglais, l'espagnol ou
l'allemand de leurs enfants. Alors que les Danois de 13 ans naviguent sans
souci dans leur langue maternelle et en anglais, les petits Français
restent, d'après les dernières études internationales, désespérément
médiocre.
Cours en petits groupes sur cinq jours
  A l'école, où les enfants doivent selon les programmes officiels
aborder une langue étrangère dès le CE 1, le ministère pousse au recours
aux nouvelles technologies, comme la visioconférence. Dans le secondaire,
on proposera donc ces stages de vacances - en février, à Pâques et cet été
-, qui ont fait dire en septembre aux syndicats, sarcastiques, que Xavier
Darcos se positionnait en "ministre du temps extrascolaire". Libre aux
proviseurs de les organiser comme ils le veulent... ou peuvent, libres aux
recteurs de recruter parmi les professeurs volontaires (payés en heures
supplémentaires) ou des assistants.
  A Paris, le nouveau recteur, Patrick Gérard, a déjà prévu de recenser
les établissements et intervenants volontaires pour "ce nouveau dispositif
éducatif".