Le principe d'une cagnotte scolaire destinée à encourager l'assiduité des lycéens professionnels ne séduit pas Valérie Pécresse. Invitée de l'émission «C politique» sur France 5 dimanche, la
ministre de l'Enseignement supérieur s'est dite «très réservée» sur cette idée.
«Faut-il payer un adolescent pour ce qu'il doit faire? (...) C'est là que je crains la dérive», a-t-elle observé, affirmant ne pas avoir de solution au problème de l'absentéisme. «Je ne suis pas
convaincue, mais c'est une expérimentation», a-t-elle ajouté.
Révélée par le journal Le Parisien, cette expérimentation voulue par le haut-commissaire au Solidarités actives Martin Hirsch, le ministre de l'Education Luc Chatel et le recteur de l'académie de Créteil Jean-Michel Blanquer, fait polémique depuis plusieurs jours provoquant l'ire des parents d'élèves et des enseignants et l'indignation d'une très grande majorité d'internautes sur le site du Parisien.fr. Elle prévoit la mise en place dans trois lycées professionnels de l'académie de Créteil, à partir du 5 octobre, d'une cagnotte collective pour financer un «projet éducatif» défini avec les élèves. Cette cagnotte serait versée en contrepartie de la présence assidue des élèves en cours. Un lycée professionnel de Marseille innove même en proposant des places de foot aux classes les plus assidues.
En cas de respect par les lycéens des engagements pris en matière d'assiduité et de comportement, cette cagnotte d'un montant initial de 2.000 euros pourrait gonfler durant l'année scolaire,
jusqu'à atteindre le niveau maximal de 10.000 euros;
Le Parisien 05/10/09