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du Jeudi 6 mai 2010 |
Carte scolaire: pas d'effets suffisamment "saillants" pour en tirer des conclusions (ministère)
L'assouplissement de la carte scolaire n'a pas eu à ce jour d'effets "saillants" permettant d'"en tirer des conclusions", a déclaré jeudi à l'AFP le ministère, interrogé sur une étude critique du principal syndicat des chefs d'établissements qu'il juge toutefois "intéressante". Sur la base de cette enquête, le SNPDEN-Unsa affirme que l'assouplissement de la carte scolaire introduit en 2007 a conduit à davantage "ghettoïser" les établissements des zones difficiles et à déstabiliser bon nombre d'établissements jusqu'ici "sans histoire". "La difficulté, c'est que pour le moment, on peut remarquer un certain nombre de tendances, mais il n'y a pas de choses encore suffisamment saillantes pour pouvoir en tirer des conclusions suffisamment significatives pour aller au-delà de ce qu'on a fait jusqu'ici", a déclaré le ministère. "Ce qu'on constate, c'est qu'en ZEP et RAR (établissements en zones difficiles) il y a eu un certain nombre d'effets, en termes de baisse d'effectifs et d'attractivité. Et dans les établissements attractifs, il y a eu plus d'attractivité. Pour le reste, c'est beaucoup trop tôt pour dire que les établissements moyens ont été déstabilisés", a-t-il ajouté. S'agissant des établissements en zone difficile, le ministère a affirmé que l'assouplissement de la carte scolaire n'était pas "seulement la cause de leur désaffection". "Il y a une accumulation de facteurs: parfois une baisse démographique, un climat lié à l'insécurité, qui entraînent une fuite des effectifs". Ces établissements seront accompagnés, a-t-il assuré. Il a précisé que lorsque tout avait été essayé dans un établissement déserté, le ministère était "favorable" à ce qu'il soit fermé. "Cela a été le cas pour une dizaine" d'entre-eux. "Nous souhaitons amplifier la mesure, en accord avec les collectivités territoriales". "Nous savons que les deux objectifs de l'assouplissement - liberté et mixité scolaire - sont des objectifs à long terme et difficile à atteindre", a-t-il encore dit. Le ministère estime l'étude du SNPDEN "intéressante, qui alimente la réflexion au ministère". "Mais il n'est pas question sur un sujet comme celui-ci de faire une annonce considérable du jour au lendemain", a-t-il dit en réponse au SNPDEN, qui lui a demandé de "rouvrir le dossier". "Il y a des enquêtes en cours (au ministère) que les services affinent au fur et à mesure", a-t-il précisé, ajoutant que "quelque chose sortirait lorsque nous serons sûrs des tendances". |