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Un temps déconsidéré, l'enseignement de la musique, comme celui des autres disciplines d'éveil, a aujourd'hui gagné ses lettres de noblesse. Programmes obligatoires et optionnels lui laissent désormais une place non négligeable, du primaire au baccalauréat.
Longtemps, les cours de musique à l'école se sont résumés à d'épisodiques concerts de fausses notes sur des flûtes à bec martyrisées. Mais les temps ont changé, et chacun reconnaît aujourd’hui le
rôle de la musique dans le développement des enfants.
De multiples bénéfices
Musicothérapeute au Canada, Guylaine Vaillancourt a consacré un ouvrage* à ce sujet. « Concentration, développement de la sensibilité, travail simultané des deux parties du cerveau... Les
compétences acquises dans le domaine musical peuvent se transposer à d'autres matières, notamment aider à l'apprentissage du langage, à l'exercice de la mémoire et à la coordination
psychomotrice... »
Autre avantage, la musique fait souvent partie de la vie des jeunes, de leurs centres d'intérêt naturel. Elle permet donc à certains élèves de prendre ou reprendre goût à l'école. « On
s'adapte à leur niveau de développement, pour ne pas mettre les enfants en situation d'échec. Cet apprentissage permet donc souvent à ceux qui ont des difficultés d'enregistrer leurs premiers
succès scolaires ».
Tout au long de la scolarité
De la maternelle au collège, l'éducation musicale, au même titre que les autres enseignements artistiques, s'inscrit dans la formation générale obligatoire. A partir du lycée, sa poursuite relève
d'un choix de l'élève. Ils sont ainsi plus de 11 millions à apprendre la musique en classe : 6.530.000 à l'école, 3.280.600 au collège, et plus d'un million au lycée professionnel et au lycée
d'enseignement général et technologique.
Des dispositifs pédagogiques transversaux permettent d'ailleurs souvent de relier la musique aux autres matières, comme le français ou l'histoire. Assuré par des maîtres polyvalents dans le
primaire et par des professeurs spécialisés dans le secondaire, cet enseignement s'ouvre également de plus en plus sur l'extérieur et s'appuie fréquemment sur la collaboration d'artistes ou de
chercheurs (voir encadré). Il peut aussi déborder du cadre scolaire, par le biais d'activités complémentaires comme la création de chorales ou d'orchestres.
Six conventions
Pour faciliter l'accès des élèves à la pratique et à la culture musicale, le ministère de l'Éducation a signé à la rentrée 2008 des conventions de partenariat avec six institutions :
Radio Classique, Radio France, le Hall de la Chanson, la Cité de la musique, les Jeunesses musicales de France et l'Ircam (l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique).
Par le biais de ces partenariats, les établissements scolaires des Alpes-Maritimes ont, par exemple, pu bénéficier, à l'initiative de l'école départementale de musique et des JMF, de spectacles
de musique sous toutes ses formes : classique, actuelle ou musique du monde.
Patrick
Lallemant
* « Musique, musicothérapie et développement de l'enfant », Éditions de l'Hôpital Sainte-Justine, 186 pages, 9 € / 14,95 $