Les élections des représentants de parents d’élèves approchent ou vous pensez à vous engager activement dans la vie de l’école en rejoignant une association ? Tout ce qu'il faut savoir avant de vous décider… ou d’aller voter.
Le sens de l’intérêt collectif
Qu'ils soient membres de la commission “restauration”, en primaire, ou délégués lors de conseils d'administration, dans le secondaire, qu'ils viennent d'adhérer
à une association ou soient responsables au sein d'une fédération, tous les parents d'élèves ont le même principe d'action : promouvoir le bien-être de
l'ensemble des écoliers, collégiens ou lycéens.
“Ces missions permettent certes de garder un contact privilégié avec le parcours de son enfant”, explique Jean-Marie David, président de la Fédération des conseils de parents
d'élèves des écoles publiques dans les Hauts-de-Seine (FCPE 92). “Mais on ne se présente pas dans cet objectif à des élections, on s'engage à s'investir au nom de tous
les parents”.
Leur domaine : la vie scolaire et périscolaire
A chacun sa spécialité, comme le rappelle Jean-Marie David : les parents d'élèves ne discutent pas de pédagogie avec les professeurs, qui seuls savent comment il convient
d'expliquer la division, les règles de grammaire…
En revanche, leurs avis sont très précieux pour tout ce qui touche à la vie des élèves, des questions d'hygiène au poids des cartables, en passant par les
emplois du temps ou la mise en place de l'aide aux élèves.
“Les représentants de parents sont des partenaires des enseignants”, souligne M.Chabault, directeur de l'école des Frères Lumière (95). “Lors des conseils d'école, ils nous
apportent une autre vision de notre quotidien, et peuvent soulever des points qui nous auraient échappés, comme les aménagements aux abords de l'établissement.”
Un investissement sur le long terme
“En tant que parent d'élève, on peut faire bouger les choses”, estime Valéry Marty, présidente dans les Hauts-de-Seine de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement
public (PEEP 92). Avant d'ajouter : “il faut être très persévérant. On obtient des résultats, mais l'on a toujours envie de progresser. Nous semons des petites graines au
fur et à mesure de nos actions”.
Ce n'est pas parce qu'une démarche n'aboutit pas d'emblée qu'elle est vaine. Mais il faut parfois beaucoup de temps pour en récolter les fruits.
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Un représentant de parents d'élèves assiste aux conseils d’école ou d’administration, trois fois par an. Mais en amont, et au-delà de ces réunions, il suit les événements de l’école, s’informe de l’opinion des parents, de l’actualité… Tout un travail !
A l’écoute des autres parents
Pour repérer les problèmes ou les tendances clés dans l'établissement, le délégué de parents “modèle” discute très souvent avec ses pairs.
Devant l'école, à l'heure de la sortie des classes, lors de permanences téléphoniques ou d'échanges par mails, il recueille les remarques et doléances des autres parents.
Cette phase d'écoute est le préalable à toute médiation au sein de la communauté scolaire, et suppose une certaine disponibilité.
Cependant, on peut très bien concilier son investissement dans une association de parents avec d'autres obligations. “L'essentiel, c'est d'être intéressé par l'école”, rappelle
Valéry Marty, présidente de la PEEP dans les Hauts-de-Seine. Et Jean-Marie David, président de la FCPE 92, de noter que les moyens de communication actuels facilitent le
dialogue.
Bien informé, pour plus d'efficacité
Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste de la pédagogie pour siéger en conseil d'école, mais mieux vaut être un citoyen informé.
“L'Education nationale fonctionne beaucoup par sigles, c'est un peu compliqué au début de s'y retrouver, surtout lorsque l'on passe le cap du collège, observe Valérie Marty. Dans
les fédérations, les parents bénéficient d'ailleurs de formations, lorsqu'ils sont élus pour la première fois”.
Le représentant de parents reçoit des documents établis par son association, ou s'informe par lui-même des grandes questions d'éducation. Il doit être au courant de l'actualité
pour intervenir sur des dossiers comme les modalités d'accueil des élèves handicapés, les rythmes scolaires…
Différents niveaux d’implication
Parallèlement, le délégué s'investit dans la vie de leur association selon son emploi du temps et ses centres d'intérêt. Il peut donner un coup de main pour animer des réunions,
lancer des projets d'écomobilité scolaire, participer à l'organisation d'une kermesse…
Par ailleurs, certains parents assument des responsabilités à la fois dans un établissement et à l'échelle départementale d'une fédération, par exemple.
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Alors que les élections des représentants de parents d’élèves se profilent à l’horizon, vous vous verriez bien sur une liste de candidats. Mais aucune association n’existe dans l'établissement de votre enfant. Nos conseils pour faire bouger les choses !
Former une liste de candidats indépendants
Nul besoin d'être constitués en association pour déposer une liste aux élections de représentants de parents d'élèves. Il vous suffit d'être deux personnes au
minimum.
Toutefois, “faire campagne” sans l'appui d'un réseau organisé de parents est une entreprise compliquée. Ce n'est pas seulement une question de logistique : ne pouvant se référer aux
publications d'une association, ou d'une fédération, les autres parents auront plus de mal à identifier vos idées.
Fonder une association de parents d’élèves
Créer une association donnera une autre dimension à votre action, en vous inscrivant de manière claire dans la vie de l'école et en vous permettant d'organiser des actions
spécifiques.
“Les démarches ne sont pas spécialement longues ou complexes, explique Anna Ang, secrétaire générale de l'Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves (UNAAPE).
La principale difficulté pour les membres fondateurs, c'est de trouver un accord définitif sur leurs objectifs”.
“Entre l'ébauche du projet et la publication au Journal Officiel, il ne s'écoule parfois que quelques jours”, poursuit Anna Ang. Mais certains dilemmes, comme le choix du nom,
viennent parfois ralentir le processus.
En bref, vous devrez désigner un président et un trésorier, définir l'intitulé de votre association et son objet, déterminer les conditions d'adhésion… Pour connaître les étapes à respecter,
renseignez-vous auprès des services de votre préfecture.
Consulter la rubrique “Vie associative” du site Service-public.fr
S’affilier ou non à une fédération
D'autres instances peuvent vous aider à élaborer les statuts de votre association : il s'agit des fédérations ou des unions de parents. Encore faut-il adhérer à leurs
principes, et être prêts à vous y affilier.
Premier avantage : “votre association y gagnera une meilleure lisibilité”, note Jean-Marc David, président de la FCPE 92. De plus, vous recevrez les
informations destinées aux adhérents, “ce qui permet de prendre en charge plus aisément certains dossiers complexes”.
Enfin, votre action s'intégrera dans une perspective plus large, puisque les unions ou fédérations sont représentées au niveau départemental, au niveau national…
La Fédération des conseils de parents d'élèves de l'enseignement public (FCPE)
Site de la FCPE
La Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP)
Site de la PEEP
Association des parents d'élèves de l'enseignement libre (APEL)
Site de l'APEL
L'Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves (UNAPEE)
Site de l'UNAPEE
La Fédération des associations de parents d'élèves des établissements français à l'étranger (FAPEE)
Site de la FAPEE