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13 septembre 2007 4 13 /09 /septembre /2007 23:17

Notre enquête exclusive


« Faut-il casser le thermomètre ? » s’interroge la FCPE.

Depuis 2002, la PEEP Maréchal Leclerc vous informe sur l’évolution du niveau du collège. De nombreux indicateurs montrent une constante progression du niveau en particulier dans les classes supérieures en anglais et math, avec toutefois des résultats un peu moins bons en 6ème par rapport à 2005 en math et français. Il faut relever que le défit était de taille, avec une progression très nette en 2005 en math sur ce niveau.

 

On peut également noter que 25% des élèves ont plus de 14.9 de moyenne, soit une augmentation de 1.2 points sur 6 ans. Le niveau des plus faibles s’est également amélioré notamment en math +1.5 points sur 3 ans. Cependant, les résultats sont décevants pour les sections germanophones avec une baisse de près de 3 points en allemand et anglais par rapport à 2005.

 

Enfin, 45% des élèves ont obtenu une moyenne supérieure à 10 en français, math et anglais soit une augmentation de 3 points.

 

Pour la préparation des conseils de classe du premier trimestre qui auront lieu semaine 49 et 50, nous avons besoin d’un représentant dans chaque classe. Faites vous connaître !


Pierre Bonsack

Moyenne

2007

Matière

Niveau

AN1

FR

MA

3ème

10.8

9.5

9.9

4ème

10.7

10.1

11.5

5ème

11.9

11.7

12.1

6ème

11.7

11.4

11.7

Total

11.3

10.7

11.4

 

 

 

 

2005

Matière

Niveau

AN1

FR

MA

3ème

10.1

9.8

8.9

4ème

9.4

9.9

10.1

5ème

10.1

10.7

11.2

6ème

11.7

11.3

12.6

Total

10.3

10.5

10.7

 

 

 

 

2003

Matière

Niveau

Lang1

FR

MA

3ème

9.8

8.8

7.8

4ème

10.2

10.0

9.3

5ème

11.4

10.8

10.4

6ème

11.6

10.9

11.9

Total

10.8

10.1

9.9

 

 

 

 

2002

Matière

Niveau

Lang1

FR

MA

3ème

8.9

8.3

9.0

4ème

10.2

8.8

10.1

5ème

11.1

9.5

11.0

6ème

12.1

9.2

11.6

Total

10.7

8.9

10.5

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 07:13


Vers une culture de non-violence :
Face aux échecs de la violence, quelles perspectives pour la résolution pacifique des conflits ?

Avec Jean-Marie Muller,
Philosophe, écrivain, Porte-parole du Mouvement pour une Alternative Nonviolente.
Dernier ouvrage paru : Dictionnaire de la non-violence (le Relié Poche)
Membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie

Vendredi 21 septembre 2007
19H30-21H
Paris
Maison des Associations du 10e arr.
206 quai de Valmy - 75010 Paris (Métro Jaurès)
Inscription gratuite à coordination@decennie.org

Pour plus d'information vous pouvez télécharger la présentation ici.
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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 06:39
Hier matin, Eric, prof d’éco-gestion dans un lycée technologique parisien, a accueilli ses élèves de première année de BTS (Brevet de technicien supérieur) inscrits dans la filière MUC (management des unités commerciales, l’ancienne action-vente).
«C’est une classe un peu éteinte, elle a écouté près de deux heures, mais il n’y a eu aucune question. Parfois on a de fortes personnalités, là pas.» Eric a insisté sur les règles de vie : «Il y avait un pantacourt dans la classe. On lui a dit que les mollets n’étaient pas un signe de professionnalisme dans le commerce. Nos élèves vont en effet devenir des directeurs de magasins ou au-delà. Des petites remarques comme ça, dites élégamment, ça passe.»
Depuis quinze ans dans ce lycée, Eric est l’un des profs les plus anciens. Il aime le rapport à l’élève dans le techno : «Des jeunes très en demande d’intégration et d’affection.» «La plupart viennent de milieux défavorisés. Ils arrivent comme des bébés et nous les façonnons pour qu’ils sortent responsables.» Sa classe compte 35 élèves, moitié filles moitié garçons. Mais beaucoup s’en vont dès le premier mois. Certains s’aperçoivent que le BTS ne les intéresse pas. D’autres, qui veulent faire des études en alternance, attendent la réponse d’une entreprise qui les prendrait. D’autres encore partent tenter leur chance à la fac en droit ou en socio. Du coup il faut recontacter des candidats sur une liste complémentaire pour remplir la classe.
Les coupes budgétaires au sein de l’Education, Eric n’est pas contre : «Je suis économiste, on ne peut pas dépenser plus qu’on a.» Déjà, dans le lycée, le tour de vis se fait sentir. Une soixantaine d’élèves de première année s’étaient inscrits en espagnol en langue vivante 2. Faute de crédits, il n’y aura qu’un groupe de trente. L’italien, lui, a tout simplement été supprimé.

(Source : Libération - 7 septembre 2007 - véronique soulé)
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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 10:29
La découverte remet en question les mécanismes de la perception de l'écrit.

Lorsque nous lisons, chacun de nos deux yeux va et vient sur plusieurs segments d'un même mot à la fois, le cerveau se chargeant de fusionner les images obtenues par chacun d'eux. Et pas seulement en lecture rapide. Contrairement à ce que des chercheurs avaient démontré il y a près de quarante ans. On croyait en effet que chaque oeil fonctionnait en parfaite harmonie avec l'autre, déchiffrant de concert la même lettre ou le même bloc de lettres.
 
Ces résultats ont été communiqués par une équipe de neuropsychologues de l'Université de Southampton à l'occasion du festival de l'association britannique de promotion de la science qui se tient actuellement à York.
 
Grâce à l'analyse de la réflexion de rayons infrarouges de basse intensité braqués sur les yeux de volontaires en train de lire, ils ont pu détecter avec une grande précision sur quelle partie d'un mot chaque oeil se focalisait.
 
Si un lecteur lambda concentre son regard sur la même lettre durant la moitié de la durée de l'expérience, il utilise également d'autres stratégies de déchiffrage. Ses deux yeux fixent des lettres différentes en orientant leur champ de vision dans des directions parallèles durant près de 40 % du temps et même dans des directions croisées durant 8 %.
 
Selon le Pr Simon Liversedge de l'Université de Southampton, « la compréhension des processus qui sous-tendent la lecture est vitale si nous voulons améliorer les méthodes d'apprentissage. Voire proposer des traitements novateurs aux dyslexiques ».

(Source : Le Figaro - 11 septembre 2007 -CATHERINE PETITNICOLAS)
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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 10:25
Le ministre de l'Éducation, qui prépare une réforme des lycées pour début 2008, met en garde contre les mirages de la filière ES.

XAVIER DARCOS n'en démord pas : il faut dissuader les bataillons de lycéens qui s'engouffrent dans la filière économie et social aux débouchés incertains et revaloriser la filière littéraire. C'est à ce double objectif, entre autres, que répondra la réforme des lycées qu'il prépare pour 2008.
 
Pour le ministre de l'Éducation nationale, il est urgent de stopper l'hémorragie qui touche la filière littéraire (L) au lycée. « Nous avons besoin de littéraires, d'élèves qui maîtrisent le discours et le raisonnement », a-t-il précisé sur France Inter. « Les élèves qui ont des aptitudes littéraires ne doivent pas avoir d'hésitation », a-t-il martelé, regrettant que les élèves de classes préparatoires littéraires aient souvent passé un bac scientifique (S), bénéficiant d'une meilleure réputation.
 
Dans le collimateur du ministre : la section ES (économique et sociale), de plus en plus prisée par les lycéens. Il a de nouveau déploré le manque de débouchés de cette filière, précisant qu'elle permet à très peu d'élèves de s'inscrire « dans les filières d'excellence ». La plupart des bacheliers ES s'engagent dans les facultés de droit ou de sciences humaines, où « nous avons les plus grandes difficultés à les intégrer ». Des propos qui inquiètent déjà les enseignants d'économie.
 
En quinze ans, la filière ES n'a cessé de concurrencer la section littéraire : les effectifs de L ont baissé de 28 % quand ceux d'ES augmentaient de 18 %, et ceux de S de 4 %.
 
Pourtant « exigeante », selon les inspecteurs de l'Éducation nationale qui prédisaient l'an dernier son « extinction rapide » si rien n'était fait, la filière L est souvent présentée de façon caricaturale comme facile et ne menant à rien, hormis l'enseignement.
 
Les résultats du bac contribuent à rendre la série L moins attractive : il est plus facile d'obtenir une bonne note en mathématiques qu'en philosophie ou en histoire. L'adjectif « littéraire » lui-même a pris une connotation péjorative, « qui l'identifie à une approche approximative du réel ». À tort, selon les inspecteurs, qui relèvent que la rigueur n'est pas exclue de la filière L. Cette dernière « valorise d'autres approches du réel, la prise de distance critique et la problématisation ». Depuis quinze ans, les ministres successifs ont vainement tenté d'endiguer la chute des effectifs. Xavier Darcos aura-t-il plus de succès ?
 
Rendre l'offre plus lisible
 
Sa réforme des lycées devrait en tout cas passer par un « allégement » des journées de cours et une révision de la carte des options. Chaque suppression d'heure de cours permettra, au passage, de faire l'économie de milliers de postes d'enseignants...
 
D'ores et déjà, le ministre a annoncé hier ses orientations pour les lycées professionnels : il souhaite rendre plus lisible l'offre de formation des 450 diplômes professionnels existants. Les recteurs devront évaluer les besoins en main-d'oeuvre de leur académie. Un certain nombre de filières devraient être supprimées, notamment celles qui n'offrent pas de débouchés suffisants. Enfin, dès l'an prochain, il faudra trois ans au lieu de quatre pour passer un « bac pro ».

(Source : Le Figaro - 07 septembre 2007 - MARIE-ESTELLE PECH)
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10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 09:12
Le collège unique « totalement dépassé » ? Dans la foulée du président de la République, Xavier Darcos a enfoncé le clou, hier sur LCI, en déclarant qu’il fallait cesser « le formatage absurde et universel, le même enseignement pour tous au même moment ».
Le collège unique, c’est quoi ? Le débat qui se trouve ainsi relancé est presque aussi vieux que le fameux « collège unique », né en 1975 avec la réforme Haby –  du nom du ministre de l’époque – et destiné à accueillir tous les enfants de la 6ème à la 3ème. Jusqu’à cette date, alors que la scolarité obligatoire a été prolongée au début des années 1960 jusqu’à 16 ans, plusieurs filières cohabitent à la fin du primaire : des collèges d’enseignement technique (CET), héritiers des centres d’apprentissage et des collèges et des collèges d’enseignement généraux (CEG). En 1963, on invente le collège d’enseignement secondaire (CES), pour tous, mais avec des filières différentes : notamment des classes de transition en 6ème et 5ème, où sont aiguillés ceux qui peinent à suivre avant orientation vers le technique. En 1975, on est en plein dans les Trente Glorieuses, quand naissent le collège unique et l’idée de démocratiser la réussite des élèves, avec des classes hétérogènes et une orientation repoussée en fin de troisième.
Quinze ans de réformes. « Dès le début, on était contre », rappelle Bernard Kuntz, du SNALC-CSEN. Le syndicat, plutôt classé à droite, a décidé hier de lancer une pétition pour l’abrogation du collège unique. « Nous étions sûrs qu’il ne ferait qu’amplifier les inégalités sociales. Très vite, les dérives sont apparues. Les classes hétérogènes font apparaître des élèves en échec, on va limiter les redoublements… Résultat : 20 % d’élèves, sortis en difficulté du primaire, traversent le collège à l’ancienneté jusqu’en 3ème, dégoûtés et avec un niveau catastrophique. » Sans remettre le principe en cause, les réformes, tentatives, rapports et livres blancs se sont en tout cas très vite multipliés. Dès 1982, on le « rénovait » ; en 1993, on lançait une réforme pour un collège « unique mais pas uniforme »…
Un nouveau chantier ? « Le principe s’est trouvé dépassé par la réalité du terrain. Voyez les ZEP, devenus collèges Ambition réussite », résume-t-on chez Xavier Darcos. Admettre qu’un collège de Stains ne ressemble pas à un établissement du centre de Paris ? Le Snes, syndicat majoritaire dans le secondaire, ne veut pas en entendre parler. « Nous sommes favorables à la multiplication des formes d’apprentissage dans une même classe »… et des moyens de le faire, rappelle le secrétaire général Roland Hubert, « mais on tient à ce que le collège reste le lieu de scolarisation de tous les élèves ». « Au SNALC, on n’envisage pas le retour en arrière, mais on imagine que l’on pourrait diversifier les parcours et orientation dès l’entrée au collège, pour mieux coller aux capacités de chacun tout en conduisant tout le monde au brevet. » Au ministère, on parle prudemment « d’adaptations » plus que de révolutions.

(Source : Le Parisien - 06/09/07)

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10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 07:57
Des écoles différentes suscitent l'appétence pour le savoir, titillent la curiosité des enfants, ce terreau sur lequel germe la culture générale.
JULIEN CHATEL/LE FIGARO MAGAZINE.

Des écoles différentes suscitent l'appétence pour le savoir, titillent la curiosité des enfants, ce terreau sur lequel germe la culture générale.

Douze millions d'élèves ont repris le chemin de l'école et déjà les salles des profs comme les groupes de parents d'élèves bruissent d'une nouvelle inquiétude : le bilan de l'enseignement primaire serait catastrophique. Chaque année, 4 écoliers sur 10, soit 300 000 enfants, sortent du CM2 avec de graves lacunes, selon le Haut Conseil de l'éducation. D'autres rapports, plus ou moins enterrés, et surtout des enquêtes internationales avaient déjà révélé les contre-performances de l'école primaire française (voir aussi page 76). D'aucuns vont s'engouffrer dans la brèche, critiquant le manque de moyens ou dissertant encore et encore sur la qualité des méthodes et des maîtres. Pourtant, les solutions sont souvent connues. «Il faut que la mission des enseignants s'accomplisse au plus près des besoins des élèves et non selon un cadre fixe, unique et définitif», a rappelé Xavier Darcos, le ministre de l'Education nationale, interviewé sur ce dossier. Car, au-delà des débats idéologiques, beaucoup d'enseignants travaillent, s'engagent et innovent. Ils sont soutenus par des parents ambitieux pour leurs enfants. Les uns comme les autres s'inscrivent dans une démarche positive. Agir plutôt que dire, s'adapter plutôt que critiquer. Tels semblent être leurs slogans. Nous les avons rencontrés dans des écoles qui innovent depuis des années, mais aussi sur l'île d'Hoëdic ou sillonnant le département de l'Ain dans une camionnette. Parfois dans des établissements on ne peut plus classiques, mais où chacun cherche à travailler mieux. Et à réinventer des classes dans lesquelles se faire plaisir, apprendre et réussir se conjuguent... au présent de l'indicatif.

 

(Source : le Figaro, 07 septembre 2007, réalisé par M. BETTI-CUSSO, C. DORÉ, V. GROUSSET, F. HALIMI ET A. PALOU.)

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7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 07:50
Chers parents,

    Déjà la rentrée  ! Après avoir profité des vacances, nous revoilà à accompagner nos plus jeunes enfants sur le chemin de l'école, et à encourager nos plus âgés à retourner sur celui du collège ou du lycée…

    Je souhaite que cette rentrée s'effectue dans les meilleures conditions possibles. Et si des questions ou des difficultés ont surgi, n'hésitez pas à nous contacter sur notre site, à avertir les parents élus sur nos listes qui n'hésiteront pas à relayer l'information pour pouvoir vous aider au mieux.

    La PEEP de Puteaux s'apprête s'investir dans toute une série d'actions visant à améliorer les conditions de scolarisation de nos enfants et en premier lieu à défendre la semaine des 4J toujours en péril si nous ne poursuivons pas notre action de vigilance (une réunion doit avoir lieu prochainement avec l'Inspection académique). Elle organise aussi le 16 septembre, pour la 2° année consécutive, le marché des enfants afin que vous puissiez vendre ou acheter jeux, livres, jouets, vêtements et équipements d'enfants. Un moment de rencontre et de détente où vous pourrez chiner dans une ambiance conviviale…

    Cette année, comment ne pas évoquer l'actualité nationale qui, concernant le monde de l'éducation nationale, foisonne actuellement d'annonces, de projets de réforme, de prises de position… Nous serons attentifs à ce que les nouvelles orientations qui seront prises tiennent bien compte des besoins des enfants, des suggestions des parents souvent pertinentes (mais parfois un peu oubliées dans les débats…), des aspirations aussi d'un corps enseignant à la recherche d'une nouvelle reconnaissance de son rôle dans la société d'aujourd'hui. C’est aussi cela être parents d’élèves.

    N’hésitez pas à consulter notre blog pour nous faire part de vos remarques ou commentaires. Nous essayerons de le tenir au fait de l’actualité. Vous pouvez d’ores et déjà y trouver le rapport du haut conseil de l'éducation, n’hésitez pas à le télécharger.

    Tous les membres de la Peep Puteaux et moi même nous vous souhaitons une très bonne année scolaire. Bon courage à nos enfants et nous comptons sur votre aide pour qu'ensemble nous réussissions ce nouveau décollage (la plupart de nos enfants ne "s'élèvent-ils" pas d'une classe ?) !



Eric MALEVERGNE
Président Peep Puteaux



Lire aussi :
Le mot d'humeur d'Eric Malevergne sur le haut rapport du conseil de l'éducation

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 09:25
Le chef de l'État a présenté, hier à Blois, son projet éducatif pour «donner à chacun de nos enfants, à chaque adolescent de notre pays l'estime de lui-même».<BR/>Demarthon/AFP

Le chef de l'État a présenté, hier à Blois, son projet éducatif pour «donner à chacun de nos enfants, à chaque adolescent de notre pays l'estime de lui-même».

Le président a écrit une lettre à tous les enseignants. Objectif : les inciter à repenser l'éducation républicaine de nos élèves.

 
C'EST un immense chantier que vient d'ouvrir Nicolas Sarkozy : « La refondation de notre éducation. » Ni plus, ni moins. Devant un public d'enseignants réunis hier à la Halle aux grains de Blois, il a lu la lettre qu'il adresse aux 850 000 enseignants. Une lettre éditée dans un fascicule de 32 pages, tirée à plus d'un million d'exemplaires et envoyée nommément au domicile de tout le personnel de l'Éducation nationale, privé et agricole.
 
C'est la première fois qu'un chef de l'État s'adresse ainsi directement aux enseignants. L'Élysée ne cache pas s'être inspiré de la circulaire adressée aux instituteurs par Jules Ferry en 1883. Cette « lettre aux éducateurs » de Nicolas Sarkozy est le fruit, selon l'Élysée, d'un travail piloté par quatre plumes : Henri Guaino, Dominique Antoine (conseiller éducation du président), Xavier Darcos et Claude Guéant. « J'ai écrit cette lettre avec conviction, avec passion, en pensant à mes enfants », a souligné en préambule Nicolas Sarkozy.
 
À Blois, le public a écouté attentivement le président résumer sa vision et son programme pour « relever le défi de l'économie de la connaissance et de la révolution de l'information » et faire des enfants « des femmes et des hommes libres ». Sans être aussi virulent que durant la campagne présidentielle, Sarkozy critique implicitement l'héritage de mai 1968 : « Par une sorte de réaction, depuis quelques décennies, c'est la personnalité de l'enfant qui a été mise au centre de l'éducation au lieu du savoir. » Il reprend son antienne sur « l'école du respect » répète que « l'élève n'est pas l'égal du maître ». Bref, tous les thèmes développés par le candidat Sarkozy durant sa campagne reviennent au fil des pages : autorité, respect, transmission du savoir et des valeurs, la réforme du collège unique, la suppression de la carte scolaire, une meilleure place faite à l'enseignement du sport et des arts. Mais il récuse l'idée d'un retour « à l'école de la IIIe République ». Sarkozy prône plutôt une rénovation du « modèle de l'école républicaine » qui passe par une « remise à plat des programmes et des rythmes scolaires », une « interdisciplinarité » très précoce dans l'enseignement ou encore le « retour de la culture générale ».
 
Se refusant à « ressusciter un âge d'or de l'Éducation qui n'a jamais existé », le chef de l'État a livré sa définition de l'école du XXIe siècle : « Donner à chacun de nos enfants, à chaque adolescent de notre pays l'estime de lui-même, telle est à mes yeux la philosophie qui doit sous-tendre la refondation du projet éducatif. » Pour cette « refondation », il demande l'aide de la communauté éducative, parents et enseignants.
 
«Priorité de son quinquennat»
 
Conscient du malaise des professeurs, il promet de faire de la revalorisation du métier d'enseignant une « priorité de son quinquennat ». Et de conclure : « Dans l'école de demain, vous serez mieux rémunérés, mieux considérés si vous choisissez de travailler et de vous investir davantage. » Une variante de son slogan de campagne : « Travailler plus pour gagner plus ! » Dans la matinée, il s'est rendu au collège Michel-Bégon dans les quartiers nord de Blois. Il a engagé la conversation avec plusieurs enseignants sur la question des études dirigées, nouveauté de cette rentrée dans les ZEP. À un professeur qui lui demandait si ce ne serait pas mieux d'augmenter les salaires, le chef de l'État a répondu : « Si on décide d'augmenter tout le monde sans augmenter les heures de travail de la fonction publique ou la création de richesse dans le privé, comment on paie ? Je suis président depuis quatre mois. J'ai trouvé 1 2 00 milliards de dettes, un déficit. Comment on s'en sort ? » Il a cependant donné une piste pour la revalorisation du pouvoir d'achat : « Je ne suis pas d'accord pour que les heures supplémentaires soient rémunérées dans la fonction publique moins bien que les heures normales. » À Blois, personne n'a en tout cas interrogé le président sur la suppression des 11 000 postes dans l'Éducation en 2008.

(Source : Le Figaro - BRUNO JEUDY - 05 septembre 2007)

Lire aussi :
M. Sarkozy adresse une lettre-manifeste aux enseignants
Lettre aux éducateurs

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 09:15
C
e n'est pas une "lettre", comme l'avait annoncé François Fillon, que Nicolas Sarkozy va adresser aux enseignants. C'est un manifeste de 32 pages que le chef de l'Etat leur consacre, sous le titre "Lettre aux éducateurs". La présentation est sobre, le style élégant, le propos humaniste. Non sans lyrisme, M. Sarkozy demande "une nouvelle Renaissance, qui n'adviendra que grâce à l'éducation".

Rédigé par le conseiller spécial de M. Sarkozy, Henri Guaino, et présenté au ministre de l'éducation, Xavier Darcos, qui a "fait quelques remarques" et y a trouvé "quelque chose de très républicain et de très fondateur…", ce texte devait être lu devant un public d'enseignants à Blois (Loir-et-Cher), mardi 4 septembre. Il sera adressé à quelque 850 000 enseignants, nommément et à domicile, pour un coût qui devrait avoisiner 500 000 euros.

C'est la première fois qu'un président de la République s'adresse ainsi directement aux enseignants. L'Elysée dit s'inspirer de la circulaire adressée aux instituteurs par Jules Ferry en 1883. Le début de ce texte a été cité dans presque tous les discours de campagne du candidat Sarkozy : "Monsieur l'instituteur…", commençait-il, avant d'ajouter avec emphase : "Monsieur… Déjà on sent que l'on est dans une civilisation."

La tonalité de la "Lettre aux éducateurs" est pourtant différente. Les accents de tribune, stigmatisant l'adversaire et l'héritage de Mai 68, ont cédé la place à un discours ciselé pour séduire les enseignants. On y retrouve les thèmes chers au candidat : autorité, respect, transmission du savoir et des valeurs, condamnation du relativisme culturel.

Pour Xavier Darcos, cette lettre présente l'avantage de subordonner la question des moyens à celle du contenu. "Il s'adresse aussi bien au professeur débutant qui achèvera sa carrière à l'horizon 2047 qu'aux jeunes élèves qui mourront à la fin du siècle."


LES MISSIONS DE L'ÉCOLE

"Eduquer, énonce M. Sarkozy dans sa "Lettre aux éducateurs", c'est chercher à concilier deux mouvements contraires : celui qui porte à aider chaque enfant à trouver sa propre voie et qui pousse à lui inculquer ce que soi-même on croit juste, beau, et vrai." "Longtemps, estime-t-il, l'éducation a négligé la personnalité de l'enfant", car le savoir "était placé au-dessus de tout".

Cette éducation "avait sa grandeur", mais beaucoup d'enfants "en souffraient". "Par une sorte de réaction", au départ "salutaire", on est "tombé dans un excès contraire" : "On ne s'est plus assez appliqué à transmettre." "Il serait vain pourtant, de chercher à ressusciter un âge d'or de l'éducation, de la culture, du savoir qui n'a jamais existé", assure-t-il.

"Donner le maximum à chacun au lieu de se contenter de donner le minimum à tous. Voilà comment je souhaite que nous prenions désormais le problème de l'éducation", résume-t-il.

"A nous, conclut solennellement le chef de l'Etat, de reprendre le fil qui court depuis l'humanisme de la Renaissance jusqu'à l'école de Jules Ferry, en passant par le projet des Lumières. Le temps de la refondation est venu (…). Nous la conduirons ensemble. Nous avons déjà trop tardé."


LES VALEURS

M. Sarkozy reprend ses thèmes habituels sur "l'école du respect""les élèves se lèvent lorsque le professeur entre". Abordant la question de la "transmission de l'identité nationale", il évite toute embardée polémique en constatant que "c'est l'école qui en est le creuset".

"Nos enfants, remarque-t-il, ne seront jamais des citoyens du monde si nous ne sommes pas capables d'en faire des citoyens français et des citoyens européens."


LE MÉTIER D'ÉDUCATEUR

"Nous sommes tous des éducateurs", affirme M. Sarkozy, définissant l'éducateur comme celui qui "s'efforce de donner à chacun le maximum d'instruction qu'il peut recevoir en poussant chez lui le plus loin possible son goût d'apprendre, sa curiosité, son ouverture d'esprit, son sens de l'effort".

"L'estime de soi, ajoute-t-il, doit être le principal ressort de cette éducation", en excluant toute forme de "renoncement" comme de "démagogie".

Aux enseignants, dont le "merveilleux métier" est "devenu difficile et parfois ingrat depuis que la violence est entrée dans l'école", M. Sarkozy assure que la nation "doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail".

La revalorisation de leur métier "est l'une des priorités de mon quinquennat", répète-t-il. Le chef de l'Etat aborde d'autres points de son programme comme le libre choix par les enseignants de la pédagogie qui leur semble la mieux adaptée et la "plus grande autonomie" donnée à des établissements scolaires dans lesquels il y aura "moins d'heures de cours", confirme-t-il, du fait que "les moyens seront mieux employés".

LES PROGRAMMES

M. Sarkozy juge aussi que "notre éducation doit devenir moins passive", qu'elle doit faire une plus grande place "à l'observation, à l'expérimentation, à la représentation, à l'application", cesser "d'opposer ce qui est manuel à ce qui est intellectuel", ou bien le corps à l'esprit.

"Ce qu'il nous faut retrouver, c'est la cohérence du projet éducatif, qui passe par la remise à plat des rythmes et des programmes scolaires." C'est pourquoi "il nous faut élever progressivement le niveau d'exigence à l'école primaire, puis au collège et au lycée".


LA CULTURE GÉNÉRALE

Voulant "remettre la culture générale au cœur de notre ambition éducative", M. Sarkozy insiste sur la nécessité de "structurer" ce savoir. Il ajoute que "l'interdisciplinarité doit trouver sa place très tôt dans notre enseignement parce que l'avenir est au métissage des savoirs, des cultures, des points de vue", et souhaite que les élèves "apprennent obligatoirement au moins deux langues en plus du français".

S'élevant contre "une spécialisation souvent excessive et trop précoce", M. Sarkozy condamne l'idée "absurde" selon laquelle "celui qui se destinerait aux sciences n'aurait rien à faire de la poésie" ou "celui qui est né dans l'un de ces quartiers difficiles (…) n'aurait pas besoin d'être confronté aux grandes œuvres de l'esprit humain".

"Nos enfants, estime-t-il, ont besoin de plus d'humanisme et de plus de science. Sur ces deux terrains, nous avons trop cédé", et il faut maintenant "nous battre sur les deux fronts".


    Luc Cédelle et Philippe Ridet
(Source : Le Monde du 4/09/07)

Lire aussi :
Lettre aux éducateurs
Nicolas Sarkozy veut réinventer l'école
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Présentation

  • : PEEP de Puteaux
  • : Association de Parents d'élèves de Puteaux (PEEP de Puteaux 92800).
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  • BROCANTE ANNULEE
    En cette période incertaine, suite aux attentats en Europe et dans le monde et suite aux enquêtes et arrestations en France même, la PEEP de Puteaux a décidé d’annuler le marché des enfants d’Avril à l’école Pyramide. Vous êtes nombreux à nous avoir fait...
  • SOS élèves sans enseignants
    Bonjour à toutes et à tous, Tenant compte des "Alertes" concernant le non remplacement des professeurs absents, il a semblé judicieux à la PEEP 92 de lancer une pétition sur l'ensemble du département L'ensemble des associations PEEP du département a été...
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  • Diplôme national du brevet, baccalauréat, CAP et BEP : les dates des examens 2016
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  • Attentats - comment en parler à vos enfants
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  • vendredi 13 novembre 2015 ...
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