Fini les vacances anticipées fin mai ! Cette année, les conseils de
classe, dans les collèges et les lycées, auront lieu mi-juin pour éviter
que le troisième trimestre ne soit trop raccourci. Résultat : le bac
commence plus tard.
Cette année, les candidats au baccalauréat devront patienter jusqu’au
lundi 18 juin pour plancher sur leur copie de philosophie. Soit une
semaine de stress ou de révisions si l’on préfère de plus qu’il y a deux
ans. Les conseils de classe, eux, seront repoussés au 15 juin. Le ministre
de l’Education, Xavier Darcos, adressera demain une circulaire en ce sens
à tous les collèges et les lycées.
Objectif : éviter que les élèves de 6 e , de 4 e ou de seconde (qu’aucun
examen n’attend en fin d’année) ne se retrouvent à buller juste après les
derniers conseils, qui se déroulaient traditionnellement fin mai pour
laisser le temps aux établissements de se transformer en centres d’examen.
Epreuves « déconcentrées »
« Il faut reconquérir le mois de juin », avait martelé dès l’année
dernière Xavier Darcos, pestant contre un troisième trimestre rogné qui ne
permettait pas de boucler les programmes. Il était accessoirement sensible
à un autre argument, financier. « Une semaine de lycée coûte 250 millions
d’euros à l’Etat », rappelle volontiers son entourage. L’an dernier,
quatre académies (Rouen, Amiens, Besançon et Dijon) et deux départements
(Vaucluse et Ardèche), soit un vivier de 55 000 élèves, ont été choisis
pour tester la formule, avec des conseils de classe repoussés et des
épreuves du bac organisées de façon « déconcentrée ». Au lieu de
monopoliser un gros collège ou lycée transformé en centre d’examen et, du
coup, fermé aux autres élèves, ces académies ont organisé les épreuves sur
un plus grand nombre d’établissements, notamment privés. Une réussite,
estime le ministère : selon les classes, les élèves y ont gagné entre
quinze jours et trois semaines de cours. Cette année, toutes les académies
seront soumises à cette organisation.
Le Parisien