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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 08:48

 

La malédiction des rythmes scolaires n'a pas épargné le calendrier scolaire 2013-2014. Ressemblant comme deux gouttes d'eau au calendrier de cette année, il excite les oppositions. Le CSE l'a rejeté le 23 novembre.

 

Globalement ce calendrier diffère peu de celui de cette année. Les vacances de la Toussaint comptent deux semaines pleines. Du coup la fin des cours est repoussée au 5 juillet et le texte fixe précisément comment récupérer une journée de vacances supplémentaire les mercredis 13 novembre ou 14 juin, une solution qui épargne la plupart des lycées. L'alternance cours / vacances n'est pas régulière selon les zones, même si elel n'est jamais très éloignée du rythme 7/2.

 

Malgré cela le nouveau calendrier a été rejeté par le Conseil supérieur de l'éducation le 23 novembre à une écrasante majorité.  On lui reproche de ne pas respecter à la lettre le rythme 7 semaines de cours 2 de vacances. Du coté des parents de la Fcpe on ajoute que diminuer les vacances des enseignants de deux semaines améliorerait ce rythme.

 

Le ministre avance très prudemment Il ne publie que le calednrier 2013-2014 alors que la tradition est une publication pour 3 ans. C'est une façon pour le ministre de signaler qu'il se garde les coudées franches pour modifier le nombre de semaines travaillées à partir de 2014. Il avait signalé ce point dans son discours le 22 novembre.

 

Cette publication était inévitable. Mais elle met l'accent encore un peu plus sur la question des rythmes scolaires qui continue de noyer la refondation dans ses fumées.

 

Le calendrier 2013-2014


 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 12:46

Quelques jours après la décision de F Hollande sur les rythmes scolaires, les villes poussent leurs Projets Educatifs Locaux (PEL) en avant. Yves Fournel, président du Réseau français des villes éducatrices, accompagné de plusieurs élus, dont Colombe Brossel, adjoint au maire de Paris, demande une consolidation des PEL par l'Etat. Elle passe par un nouvel effort financier de 600 millions. Pour le RFVE, l'école ne doit plus être la tour d'ivoire des seuls enseignants.

 

"Nous ne voulons pas être que des signatures en bas d'un chèque. Nous voulons refonder l'Ecole", nous dit d'emblée Yves Fournel, président du Réseau français des villes éducatrices (RFVE). Les 80 municipalités membres du RFVE défendent depuis des années les projets éducatifs locaux. Elles avaient même réussi, avant l'élection, à dégager un compromis avec les syndicats et les parents. Depuis il y a eu le débat sur les rythmes scolaires et l'arbitrage rendu le 20 novembre par François Hollande. Ce jour là, le président de la République débloque 250 millions pour aider les municipalités à mettre en place les rythmes scolaires et leur PEL dès 2013. Vendredi 23 novembre, Yves Fournel expose les attentes du Réseau.

 

"Les PEL sont des éléments fondamentaux pour améliorer les conditions de réussite des enfants", explique C. Brossel. Fort de cette conviction, le Réseau appelle l'Etat à consolider sa démarche sur les rythmes scolaires. "Il faut aller au bout", estime Y. Fournel. "Il n'y aura pas de refondation sans les PEL". Pour donner aux PEL ses chances, l'Etat doit réellement permettre leur mise en place et lever les ambiguïtés financières et réglementaires.

 

Financières, car le Réseau des villes éducatrices estime que les 250 millions accordés par F Hollande ne correspondent qu'à la phase de lancement des nouveaux rythmes. "Quand on demande 600 millions on ne fait pas de surenchère", estime Y Fournel. Les 250 millions accordés sont juste suffisants pour lancer les nouveaux rythmes, mais "il faut construire le projet pour le long terme". Financièrement, le Réseau compte sur la mobilisation du Fonds national d'action sociale de la CNAF pour permettre le développement des accueils de loisir sur ce nouveau temps périscolaire. C'est donc près d'un milliard que l'Etat devrait trouver pour financer les nouveaux rythmes selon le RFVE. Une somme peut-être difficile à justifier dans le contexte de rigeur budgétaire. L'opposition a déjà interpellé le gouvernement sur ce point.

 

L'aspect réglementaire est aussi important. Le RFVE attend de l'Etat un cadrage national des PEL qui reconnaisse le rôle des communes. Selon le RFVE, la loi d'orientation devrait fixer 4h30 de temps périscolaire par semaine dont 3 heures à la charge des villes et 1h30 faite par les enseignants (incluant 54 heures d'aide personnalisée) avec un groupe d'élèves. Il faudra donc coordonner le travail des uns et des autres. "On est les seuls à pouvoir coordonner tous les acteurs", estime Y Fournel. "Il est impossible de négocier cela conseil d'école par conseil d'école", estime-t-il, écartant une revendication du Snuipp. Le" RFVE attend du Dasen qu'il réunisse une fois par an les acteurs pour fixer le travail de chacun au niveau départemental. Le RFVE attend aussi de l'Etat qu'il donne le droits aux municipalités d'embaucher des emplois avenir et des jeunes du service civique.

 

Moyennant tous ces moyens, le Réseau est-il prêt à appliquer dès la rentrée 2013 les nouveaux rythmes scolaires ? Le RFVE entend soutenir administrativement les communes qui le demanderont. "On est prêt à aider les autres communes", assure C Brossel. Mais le RFVE pense plutôt à une montée en puissance sur plusieurs années des PEL. La mise en place d'un PEL nécessite des expertises que les petites communes ne peuvent s'offrir. Seules Toulouse, Brest et Lyon semblent prêtes dès maintenant à appliquer les nouveaux rythmes.

 

François Jarraud

 

Vu sur : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/26112012Article634895108332792544.aspx

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 08:06

"Ils se procurèrent plusieurs ouvrages touchant l’éducation – et leur système fut résolu. Il fallait bannir toute idée métaphysique, – et d’après la méthode expérimentale suivre le développement de la nature. Rien ne pressait, les deux élèves devant oublier ce qu’ils avaient appris."

 En la matière, le Ministère (et la France entière, d'ailleurs) n'a rien à envier à Bouvard et Pécuchet ! Eux, commencèrent par la phrénologie, nous par la chronobiologie. Discipline admirable qui explique que le manque de sommeil suscite de la fatigue, que les journées de travail de grande durée sont longues, que plus il y a d'heures de cours, plus les enfants vont à l'école, etc... Naïvement, j'ai cru que ces facéties (l'élève est globalement fort peu disposé à suivre des cours !) étaient faites pour nous occuper jusqu'aux grandes vacances. Histoire de tempérer les espoirs de grand soir de vieux gauchistes qui voyaient dans l'élection d'un président socialiste une promesse d'ère nouvelle. Histoire de donner le ton : l'éducation c'est du sérieux, de la science, c'est du concret, ce sont des heures, des jours et des rythmes. Du normal.

C'était marrant, c'est devenu consternant. Que se passe-t-il pour que non seulement les ministres, mais aussi la population dans son ensemble, se polarisent, sur des éléments de réforme, qui peuvent certes avoir leur intérêt, mais sont totalement marginaux et secondaires par rapport aux questions essentielles et brûlantes qui nous taraudent (le niveau des élèves, la lutte contre l'échec scolaire, la place de la France dans les classements internationaux etc...) ? Pourquoi passer son temps à peigner la girafe et se consacrer à des mesures qui, de toute évidence, n'auront au mieux qu'une efficacité limitée sur les performances de l'Ecole ? Je rajoute deux jours à la Toussaint, on en rattrape deux un peu plus tard, on rajoute trois heures ici, mais pas trop, ni trop peu, les vacances seront écourtées, donc on en rallonge d'autres, on va faire sortir les élèves plus tôt mais ils resteront à l'école quand même, il y aura moins d'heures mais en tout il y en aura plus, des différentes, qui seront payées aussi, mais en plus, parce qu'elles sont un peu pareilles mais pas tout à fait. Les enfants sont fatigués par toutes ces heures, on va donc en mettre plus mais ailleurs. Où ? Quand ? A la rentrée prochaine, mais en fait, ça se fera sur deux ans, car le ministère a aussi son rythme.

Nous sommes passés de Flaubert au savant Cosinus. Ce dernier se lave les pieds dans une bassine. Dès qu'il en essuie un pour le sécher, il s'attaque au second, mais, entretemps, replonge le premier dans l'eau. Et ainsi de suite. Pour finir, il appelle sa bonne : " « Scholastique, ma fille, dit-il, vous qui n'avez pas d'idées préconçues, voudriez-vous, pour l'amour du ciel, me dire combien j'ai de pieds ? » Combien j'ai d'heures ? Nous y voilà. Tout à fait désorientés. Passionnés par l'idée de savoir si ce sera le mercredi matin ou le samedi matin, inquiets comme jamais pour le temps réservé aux "activités", brûlant d'assister à la gigantomachie du tourisme et de l'éducation, bouleversés parce que, ici aussi, les maires feront sans doute selon leur conscience (et leurs moyens). Combien j'ai de pieds ?

Plusieurs interrogations s'élèvent alors dans mon esprit perturbé. Optimiste : nous occupent-ils pendant qu'ils préparent dans le plus grand secret une merveilleuse refondation de l'Ecole. Est-ce une manœuvre charitable de diversion ? Prophétique : le XXIème siècle enculera les mouches ou ne sera pas. Depuis près de dix ans, l'éducation c'est des histoires de postes, d'heures, d'heures sup, d'items, de compétences,de pieds, de grilles, d' heures, de jours. L'essentiel est soigneusement évité. Les technocrates ont eu raison de notre mission. N'arrivent-ils plus à penser les choses autrement ? Paranoïaque : sont-ils cyniques ? Sans affects et sans idées ? Est-ce ici un moyen d'éviter les grandes questions ? Celle qui fâchent (le niveau, la manière de travailler). Grave: n'ont-ils rien compris ? Sont-ils complètement coupés de la chair de l'Ecole ? Sont-ils déconnectés ? Historico-mondial : être maître du temps, est-ce être maître du monde ? Ravelo-Colettienne : "Ding, ding, ding, ding, ding, ding!... Et encore, ding, ding, ding! Je ne peux plus m'arrêter de sonner! Je ne sais plus l'heure qu'il est! Il m'a ôté mon balancier! J'ai d'affreuses douleurs de ventre! J'ai un courant d'air dans mon centre! Et je commence à divaguer!"

Combien j'ai de pieds ? Nous voilà oublieux de la vraie question : ce n'est pas tant le nombre d'heures qui compte que ce qu'on y fait . Des heures en plus, tant mieux. Mais pour quoi faire ? Plus ? Pareil ? Ou mieux ? Et si on prenait l'Ecole au sérieux ? Pas avec les pieds.

 

à lire sur : http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2012/11/24/la-reforme-des-rythmes-scolaires-une-perte-de-temps/

 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 09:58

Vincent Peillon a annoncé jeudi au Salon de l'Education qu'un accord-cadre allait être signé afin que l'économie sociale et soli­daire soit ensei­gnée à l'école.

 

Vincent Peillon, ministre de l'Education natio­nale et Benoît Hamon, ministre délé­gué à l'Economie sociale et soli­daire, ont annoncé jeudi à l'occasion du Salon de l'Education que l'économie sociale et soli­daire (ESS) pourrait bien­tôt être ensei­gnée dans les écoles, col­lèges et lycées. Un accord-cadre visant à asso­cier plus étroi­te­ment acteurs de l'ESS et ensei­gnants est en cours d'élaboration et devrait être signé pro­chai­ne­ment, ont-ils indi­qué lors d'une confé­rence sur le stand de l'association Economie sociale par­te­naire de l'école de la République (Esper).

Roland Berthilier, pré­sident de l'Esper, s'est féli­cité de l'implication du ministre dans ce pro­jet asso­ciant pro­fes­seurs et acteurs de l'économie sociale et soli­daire. Il a sou­li­gné que l'ESS avait toute sa place "dans les ensei­gne­ments de la mater­nelle à l'université", et a sou­haité que soit rapi­de­ment mis en place l'accord des­tiné à res­ser­rer les liens entre étudiants et entre­prises du sec­teur de l'ESS. Ces der­nières doivent en effet, a-t-il indi­qué, "renou­ve­ler dans les 8 à 10 pro­chaines années près de 600 000 emplois".

Le ministre de l'Education natio­nale s'est dit "ravi [...] de pou­voir annon­cer après tant d'années que l'économie sociale et soli­daire et les valeurs huma­nistes qui sont les siennes [...] sont tota­le­ment pré­sentes dans la vie de l'école."

"Préparer cet accord-cadre est essen­tiel, a-t-il pour­suivi. On ne s'en sor­tira pas uni­que­ment avec l'économie. Il faut ensei­gner les valeurs [por­tées par l'ESS] et les ins­crire dans l'esprit de l'école". Ces valeurs "débordent très lar­ge­ment de l'économie, a affirmé le ministre. Je veux une école de la bien­veillance, je veux une école de la coopération !"

 

A lire sur : http://www.vousnousils.fr/2012/11/22/vincent-peillon-souhaite-que-leconomie-sociale-et-solidaire-soit-enseignee-a-lecole-537806

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 09:57

Vincent Peillon a encensé hier la déci­sion de François Hollande d'étaler la réforme des rythmes sco­laires en pri­maire sur 2 ans, saluant "une véri­table avancée".

 

Le ministre de l'Education natio­nale Vincent Peillon a salué l'étalement de la réforme des rythmes sco­laires sur 2 ans, annon­cée hier par François Hollande, "une véri­table avancée".

"La prio­rité, c'est l'école, a-t-il déclaré à l'AFP. La grande réforme de l'Education natio­nale a com­mencé, elle sera mise en oeuvre dès le début 2013 pour les rythmes. Nous aide­rons en plus les com­munes à réus­sir cette réforme dans l'intérêt des élèves". François Hollande a en effet pro­mis hier, lors du congrès des maires de France, de déblo­quer 205 mil­lions d'euros pour "accom­pa­gner les col­lec­ti­vi­tés" qui met­tront en oeuvre la réforme des rythmes sco­laires à l'école pri­maire en 2013. "Cela va inci­ter beau­coup de monde à s'engager", s'est féli­cité le ministre.

La déci­sion de Hollande "va asso­cier tout le monde"

Vincent Peillon avait pour­tant affirmé il y a quelques jours que la réforme des rythmes sco­laires devait être faite en 2013 "dans l'intérêt des élèves. Interrogé ce matin sur France-Info, le ministre de l'Education natio­nale s'est jus­ti­fié, indi­quant que "vous ne faites pas une réforme de l'école contre les pro­fes­seurs ou contre les col­lec­ti­vi­tés locales. Il faut qu'il y ait une façon d'avancer qui n'oppose pas les uns aux autres mais qui essaient de les rassembler".

"On est dans un curieux pays. On va avan­cer. Et tout le monde a l'air de dire 'on recule'. On avance très vite. La déci­sion de François Hollande est à la fois cou­ra­geuse, la droite n'a pas osé le faire. Et sage parce qu'elle asso­cie tout le monde", a estimé Vincent Peillon.

 

A voir sur : http://www.vousnousils.fr/2012/11/21/rythmes-scolaires-peillon-ne-veut-pas-faire-une-reforme-contre-les-professeurs-ou-les-collectivites-locales-537700

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 17:07

La loi d'orientation et de pro­gram­ma­tion pour la refon­da­tion de l'école sera pré­sen­tée fin jan­vier en Conseil des ministres et non pas mi-décembre comme prévu intia­le­ment. C'est ce qu'a annoncé ce matin Vincent Peillon, ministre de l'Education, devant la presse au Salon euro­péen de l'Education.

 

la suite sur : http://www.vousnousils.fr/2012/11/22/peillon-loi-sur-lecole-presentee-fin-janvier-en-conseil-des-ministres-537778

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 09:32

 

Publié par le GRFDE, un document de travail en date du 14 novembre décrit ce que seront les ESPE, la formation des enseignants et la période transitoire avant l'installation des concours définitifs.

 

C'est seulement en 2015 que sortiront les premiers enseignants formés selon les principes présentés par le document. La formation est présentée comme professionnalisante. " Cette formation est construite sur un modèle intégré. Les épreuves du concours seront définies en cohérence avec la formation. La position du concours ne saurait remettre en cause le caractère simultané de la formation. Les lauréats des concours qui bénéficient du statut de fonctionnaire stagiaire durant la deuxième année du master suivent une formation alternée qui se déroule pour partie en situation professionnelle dans un établissement scolaire et pour partie dans l’ESPE et dans les autres composantes universitaires qui lui sont associées."

 

Les ESpé sont présentées comme " des composantes internes constituées au sein d’un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel ou au sein d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) ayant adopté le statut d’établissement public de coopération scientifique (EPCS).".Elles auront "un budget propre intégré au budget de l'Epscp".

 

Enfin les emplis avenir professeur seront définis ainsi : " Etudiants boursiers inscrits en deuxième année de licence ou, le cas échéant en troisième année de licence ou en première année de master, âgés de vingt-cinq ans au plus et se destinant aux métiers de l’enseignement. La limite d’âge est portée à trente ans pour les étudiants handicapés. Pour bénéficier de la priorité de recrutement, les étudiants doivent avoir résidé au moins deux ans dans l’une des zones prioritaires ou avoir effectué au moins deux années d’études secondaires dans un établissement situé dans l’une de ces zones ou dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire."

 

Ce dispositif a suscité une réaction violente du président des directeurs d'IUFM. Le GRFDE, un collectif de formateurs et universitaires, ne devrait pas manquer de se manifester.

 

François Jarraud

 

Le document de travail

Sur el site du GRFDE

Tribune du GRFDE

 

 

Par fjarraud , le jeudi 22 novembre 2012.
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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 09:28

PARIS (Sipa) -- L'aide financière pour mettre en oeuvre la semaine des 4,5 jours sera réservée "pour l'instant" aux communes qui appliqueront la réforme en 2013, a déclaré mercredi le ministre de l'Education nationale devant des élus réunis à l'occasion du congrès de l'Association des maires de France.

"On s'est bien compris. (...) La réforme commence en 2013 et en 2014 tout le monde y est passé" a expliqué le ministre devant des élus venus s'enquérir de la mise en place de la réforme.

"On envisage l'aide financière pour les collectivités qui vont éprouver, et éprouvent déjà pour la plupart d'entre elles, le plus de difficultés pour assumer leur charge" a confirmé Vincent Peillon en référence au fond de compensation de 250 millions d'euros promis la veille par François Hollande, un "fond d'amorçage", "lié pour l'instant à l'année 2013".

Des maires en quête d'explication

Face à Vincent Peillon, des centaines d'élus locaux sont venus chercher des précisions sur une réforme "encore trop floue". "Ce serait bien qu'il donne des explications, personne ne sait rien", déplorait un maire.

Michèle Barioz, adjointe à la culture et aux association dans la commune de Marignier (Haute-Savoie), 6.300 habitants, se dit inquiète du financement de la réforme. Dans sa commune, "les parents d'élèves ont fondé une association et gèrent le périscolaire".

Sa voisine, Véronique Bouclier, est élue à Bonneville (Haute-Savoie), dans la même communauté de communes. Elle confirme: "des activités, on en a. Après l'école, les élèves ont un temps de récréation, 20 minutes d'aide aux devoirs faite par des animateurs et la possibilité de s'inscrire à des activités manuelles et sportives jusqu'à 18h30", détaille-t-elle, précisant que c'est entièrement gratuit pour les familles.

"Mais il faudra trouver du personnel en plus pour l'heure de 15h30 à 16h30, à un horaire où il est difficile de trouver des animateurs. Cela va pénaliser une autre partie du budget", craint-elle.

"Dans ma commune, c'est 30% de frais supplémentaires", avance Alain Puyon, maire de Saint-André-de-Lidon (Charente-Maritime) qui compte 940 habitants. "La réforme est un peu précipitée, on n'est pas sûrs de trouver des animateurs. Et puis il va falloir modifier les horaires de garderie ou bien faire payer le transport aux parents".

Peillon promet de la souplesse

"Je crois au bricolage", a dit le ministre au maire pour résumer son souhait de donner "un cadre global sur la refonte des rythmes".

Le temps périscolaire, "ce n'est pas un temps que nous allons laisser cannibaliser par l'institution scolaire, ça n'est pas l'idée", a assuré le ministre. Il a affirmé vouloir laisser le "maximum à l'autonomie" pour l'organisation des activités périscolaires.

"Cela n'interdira pas à ceux qui font déjà différemment de continuer à faire différemment. Nous encouragerons même à faire différemment," a conclu M. Peillon après que des maires ont présenté les activités qu'ils proposent déjà dans leurs communes et réclamé de la souplesse.

Eric Favey, le secrétaire général adjoint de la Ligue de l'enseignement, a ensuite invité à arrêter de parler de "garderie" pour penser les heures libérées comme "des temps d'enrichissement éducatifs". Il a estimé, dans une allocution très applaudie, qu'il sera impossible de recruter, pour 2014, suffisamment d'animateurs professionnels et conseille de se tourner vers les "habitants qui ont des savoirs à partager" afin de "mobiliser des passions locales".

Vincent Peillon a assuré aux maires que les enseignant aussi feraient un effort pour le changement: "nous leur demandons de venir une demi-journée de plus sans leur proposer de mieux les payer", a-t-il expliqué.

"On n'en sait pas plus", lâche une adjointe à la fin de la réunion, "même un peu moins", répond un maire qui ajoute "il y a un transfert de compétence dans l'air".

A côté, une autre élue tempère: "une loi de programmation, ça reste en place très longtemps. Il ne faut pas se précipiter".

ad/sb

 

vu sur http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121121.FAP6091/peillon-promet-de-la-souplesse-aux-maires-dans-l-organisation-des-temps-scolaires.html#reagir

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 09:26

Après l'annonce de François Hollande d'étaler sur deux ans le passage à la semaine de quatre jours et demi, syndicats d'enseignants et parents d'élèves réagissent en désordre.

Recueilli par Marie Piquemal et Véronique Soulé
Libération

Les écoles françaises reviendront-elles à la semaine de quatre jours et demi? En annonçant mardi devant les maires que la réforme allait finalement s'étaler sur deux ans à partir de la rentrée 2013, François Hollande a semé le doute. Il y a une semaine, son ministre de l’Education Vincent Peillon assurait, catégorique, que cela se ferait dès septembre 2013... Mais le Président a plié face aux maires, qui demandaient un moratoire, arguant du coût financier et en moyens humains, et devant certains syndicats enseignants qui exigeaient des contreparties en échange du mercredi matin travaillé. Entre soulagés, déçus et attentistes, tour d’horizon des positions des syndicats, des enseignants et des parents d'élèves.

«Un enterrement de première classe de la réforme?»

Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT

«Je suis surpris et inquiet de cette annonce. J’avais entendu le ministre dire la semaine dernière qu’on irait au bout de la réforme. Mais il suffit que le SNUipp (principal syndicat du primaire) tousse un peu et que des maires fassent du bruit pour reculer. On a du mal à croire que l’on n’assiste pas à un enterrement de première classe de la réforme.

«Il y un problème dans la méthode de la refondation de l'école. On a voulu segmenter les sujets. Au finale, on a fait remonter les conservatismes et les intérêts des uns et des autres, et on a oublié les grands objectifs visés: arriver à un mieux pour les élèves et mettre fin au décrochage scolaire. Changer l'école, c’est compliqué. Cela bouscule beaucoup d’habitudes. C’est tellement plus simple de tout laisser en l'état! Je crains que le souffle de la réfondation soit en train de retomber. La question n’est pas seulement de restituer les postes qui ont été supprimés sous Nicolas Sarkozy. Notre école a aussi de vrais problèmes de fonctionnement. Et il faut avoir le courage politique de les affronter!

«Les communes qui vont être volontaires pour passer à la semaine de quatre jours et demi seront certainement peu nombreuses. Et qui souffre surtout des journées de classe trop lourdes, avec cette semaine de quatre jours? Les élèves de milieux défavorisés, les premiers touchés par l'échec et le décrochage.» (Photo DR)

«On avait mis en garde contre une réforme précipitée»

Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU

«François Hollande a pris en compte les inquiétudes de certaines communes qui ne se sentaient pas capables de mettre en œuvre la réforme dès septembre 2013. A cet égard, on est satisfait. On avait nous-mêmes mis en garde contre une réforme précipitée, qui risquait d’accroître les inégalités. Des communes riches auraient en effet mis en place des activités culturelles et artistiques en fin d’après-midi, dans le temps libéré par le raccourcissement de la journée de classe. Et les communes pauvres n’auraient pu proposer que de la garderie.

«Mais il ne faudrait pas pour autant en rester au statu quo. L'école doit évoluer. Nous demandons aujourd’hui au ministre trois choses: un allègement des programmes scolaires, la révision du dispositif d’aide personnalisée qui a alourdi la journée des élèves les plus fragiles, et une meilleure répartition de l’année scolaire avec, dans l’idéal, une alternance entre 7 semaines de classe et 2 semaines de vacances.

«A propos de l'étalement de la réforme, il reste de nombreuses zones d’ombre. Qui va décider de passer à quatre jours et demi? Selon quelle procédure? Les communes ne peuvent pas décider seules. Il faudrait que les conseils d'école, qui réunissent parents, élus et enseignants, soient aussi consultés.

«Il faut faire attention aussi à ne pas se retrouver avec une école à deux vitesses, avec des établissements travaillant sur quatre jours et d’autres sur quatre jours et demi. Dans les premiers, les enseignants continueraient l’aide personnalisée. Dans les seconds, ils auraient un temps pédagogique organisé différemment. Il est d’autant plus urgent que le ministre réunisse une table ronde sur le sujet, avec tous les acteurs, comme il l’a récemment promis.»

Est-ce que tous les problèmes seront résolus d’ici 2014 ?

Christian Chevalier de SE-Unsa branche représentant les enseignants du primaire et secondaire)

«Disons que le pragmatisme l’a emporté face aux difficultés. Ils auraient quand même pu réfléchir avant. Visiblement, cette réforme annoncée dès le mois de juin par le ministre Vincent Peillon n’avait pas été pensé dans les détails. Or, on sait que les détails sont importants. En étalant l’application sur deux ans, cela donne un temps de respiration à la communauté éducative et aux municipalités. Est ce que tous les problèmes seront résolus d’ici 2014? Je vois mal comment les finances des collectivités soient en meilleur état l’année prochaine. Cette réforme coûte cher et augmenter les impôts locaux en veille des élections municipales de 2014... Est-ce que ce projet de réforme ira jusqu’au bout? Je me pose la question.» (photo DR)

«Je crains un grand bazar généralisé à la rentrée»

Laurent Escure, secrétaire général d'Unsa education:

«On a besoin d’y voir clair pour la prochaine rentrée. Pour l’instant, c’est le grand flou. Quelles communes mettront en place la semaine de quatre jours et demi dès septembre? Seulement celles qui le voudront? Les familles comme les profs et les municipalités doivent savoir rapidement à quoi s’en tenir pour pouvoir s’organiser. Je crains un grand bazar généralisé avec un système à plusieurs vitesses.

«Si on regarde le verre à moitié plein, le Président écoute les difficultés pratiques des municipalités. Mais si on regarde le verre à moitié vide, on peut se dire que François Hollande ne tient pas ses engagements de campagne. Mais ce que je regrette surtout c’est que depuis plusieurs mois, le débat se focalise sur cette question du rythme scolaire au primaire et on en oublie les vrais enjeux de la refondation de l’école, comme la réussite des élèves par exemple.»(photo DR)

«L’objectif doit rester la mise en place dès la rentrée prochaine»

Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, la fédération des parents d'élèves

Le président de la FCPE Jean-Jacques Hazan, le 26 mai 2012 aux Sables d'Olonne«Autant l'enveloppe de 250 millions pour aider les communes est une bonne chose que nous soutenions, autant je ne comprends pas très bien l’intérêt d’étaler l’application sur deux ans. L’objectif doit rester la mise en place dès la rentrée prochaine. Et pour les communes qui ne le peuvent pas – et qui en apportent la preuve – la possibilité de décaler à 2014.

«Après trente ans de recherche et quatre ans de combat de la FCPE, je ne veux même pas penser à l'éventualité d'un abandon de cette réforme. Cela fait maintenant cinq ans (depuis la réforme Darcos, ndlr) que les enfants de France ont le plus mauvais calendrier de toute l’OCDE. Il faut se mettre au travail dès maintenant pour changer les choses au plus vite. Si le gouvernement recule sur cette réforme, que va-t-il rester du grand projet de refondation de l’école? L’entrée à la maternelle plus tôt? Ce serait un simple ravalement de l’école, pas une refondation.»
(photo AFP)

Lire notre reportage à Lomme, une ville du Nord qui applique la semaine des quatre jours et demi et quatre témoignages de maires inquiets de la réforme

 

vu sur : http://www.liberation.fr/societe/2012/11/21/rythmes-scolaires-c-est-tellement-plus-simple-de-tout-laisser-en-l-etat_862017

 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 19:29

La PEEP est satisfaite que le Président de la République ait entendu sa demande et celle des collectivités locales, d’un report de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014. Car cette réforme aux multiples implications doit être à la hauteur de ses enjeux si l'on veut sa réussite. Or, c'est bien là le souhait des parents d'élèves.

 

La PEEP souhaite réaffirmer qu’elle ne se contentera pas de nouveaux bricolages. La réforme sur l’aménagement du temps scolaire doit inclure une réflexion de fond : sur les missions de ces nouveaux temps péri-scolaires, la réorganisation des activités des associations sportives et culturelles développées sur le créneau du mercredi et sur les compétences des personnels encadrants.

 

Aucune réforme, aussi structurante que celle des rythmes scolaires, ne pourrait se faire contre les partenaires naturels et ceux qui vont la financer et la mettre en place. C'est pourquoi, la PEEP invite le ministère de l’Education nationale à réunir l’ensemble des partenaires de cette réforme afin qu’ensemble ils en définissent les contours dans l’intérêt de l’élève et de lui seul.

 

Les parents d’élèves PEEP attendent également un allègement et un recentrage des programmes du primaire sur les savoirs fondamentaux, des mesures pour une prise en charge au plus tôt des difficultés d’apprentissage et une meilleure maîtrise des effectifs dans les classes afin que les professeurs puissent apporter attention et soutien à chaque élève.

 

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